Tendance alimentaire en France dans les années à venir:
Les Produits bio: Les produits considérés “naturels” sont marqués par l’absence de produits chimiques pour la majorité des consommateurs français. Ainsi, les consommateurs sont très soucieux de la composition des aliments et affectionnent plus particulièrement les produits sans ajouts artificiels tels que les colorants artificiels, les conservateurs, les additifs, etc. Ils évitent également les produits d’origine biotechnologique ou des produits contenant les pesticides dans l’agriculture. Le marché mondial des produits bio et des aliments organiques est en plein essor. En 2017, la Fédération internationale des mouvements de l’agriculture biologique (FIAB – IFOAM) estimait que ce marché atteindrait les 90 milliards d’euros contre 11 milliards d’euros en 1999 (x9). Ce marché pourrait atteindre 320 milliards de dollars d’ici 2025.
Le Prêt à manger: Le mode de vie urbain trépidant de la société moderne limite le temps que les Français consacrent aux courses alimentaires et à la préparation des repas. Ils souhaitent avoir davantage de temps pour leurs loisirs et recherchent avant tout la praticité. Ainsi, le recours à la restauration rapide (les plats déjà cuisinés, sandwiches, etc.) est de plus en plus plébiscité.
Une transparence accrue sur la composition des produits: Les consommateurs français ne font guère confiance aux produits alimentaires standardisés. Ils sont demandeurs de davantage de transparence sur l’origine, les valeurs nutritionnelles, les conditions de fabrication des produits qu’ils achètent.
Des nouvelles expériences culinaires issues de la mondialisation: les Français sont attachés à leur patrimoine culinaire, mais ils ne manquent pas une occasion de goûter le meilleur des autres cultures gastronomiques. Cette recherche perpétuelle du « bien manger » fait partie intégrante de leur ADN.
En outre, l’essor des échanges culturels et de l’information a contribué à développer une ouverture au monde extérieur, en particulier pour les jeunes générations qui recherchent, outre les produits innovants, les aliments respectueux de ceux qui les ont fabriqués et les ont développés. 62% des consommateurs aiment découvrir de nouveaux produits **. (** Source : Grand view Research)
Moins de gaspillage alimentaire: De plus en plus de consommateurs se mobilisent dans la lutte contre le gaspillage alimentaire pour de nombreuses de nombreuses raisons – économiques, environnementales et sociétales. Cela bouleverse les habitudes de consommation ainsi que les méthodes de production car l’ensemble la chaîne alimentaire est concernée par ces changements.
L’alimentation, la santé et le bonheur: La crise sanitaire et la surcommunication sur la santé publique a amené les consommateurs français à prendre conscience du lien entre leur alimentation, leur santé et leur bien-être. Ainsi, certains consommateurs cherchent par le biais d’une meilleure alimentation à réduire les risques de contracter des maladies et/ou améliorer leurs performances (physiques, intellectuelles).
La réduction de la consommation de protéines animales: La consommation de protéines animales baisse en France pour de nombreuses raisons (engouement pour la nutrition au début des années 1980, prix élevés, scandales alimentaires, idéologie, évolution de la relation Homme – Animal, considérations sur l’environnement, etc.). Les consommateurs sensibilisés sur le sujet sont à la recherche de sources alternatives de protéines.
Le consommateur stratège: Confronté à des contraintes budgétaires très strictes, les consommateurs cherchent à tirer profit des transactions et des bonnes affaires sans pour autant sacrifier une quête de plaisir. A l’instar des prospectus publicitaires du passé, internet et les e-comparateurs de prix sont aujourd’hui devenus l’outil critique dans la recherche du meilleur rapport qualité-prix.
La tendance « sans » ou « moins »: les consommateurs s’orientent vers des produits contenant moins de sucre et moins « transformés » comme les jus de fruits.
La santé et les fibres: Les consommateurs sont de plus en plus conscients de ce qu’ils consomment pour leur santé. Les produits à base de probiotiques (aliments complémentaires permettant d’équilibrer l’intestin et reconnus pour le maintien de la flore intestinale) et de fibres sont de plus en plus appréciés.
Le snacking (grignotage): Les habitudes alimentaires connaissent une tendance vers le “ snacking” (grignotage) et l’industrie alimentaire développe la praticité au travers de produits & formats “à emporter”. Les milléniaux (nés entre 1980 et 2000) sont les principaux moteurs de cette tendance : 63% d’entre eux mangent à tout moment pour sauter des repas en raison de manque du temps ***. (*** Innova Market Insights research).
La disparition du plastique et des emballages: De nos jours, les consommateurs ont une approche plus environnementale de la consommation. Non seulement sont-ils désireux de réduire l’usage du plastique, mais ils souhaitent également diminuer leurs déchets, réutiliser les résidus bio et privilégier l’utilisation des technologies de recyclage, de décomposition biologique et de fabrication de nouveaux engrais organiques.
Opportunités pour les produits agricoles Vietnamiens:
La France importe 20% de ses denrées alimentaires. Près de la moitié des fruits ou légumes consommés en France sont importés, ainsi que 25% de la viande de porc ou 34% de la volaille.
Produits agro-alimentaires vietnamiens exportés vers la France (2019):
- Café, thé, maté, épices : $ 76.65M
- Poisson, crustacés, mollusques : $ 74.99M
- Fruits, noix, écorces d’agrumes, melons : $ 68.34M
- Viande, poisson et fruits de mer : $ 32.24M
- Farine, amidon et produits laitiers : $ 25.98
- Céréales : $ 10.54M
Dans les quelques années à venir, le Vietnam va continuer à tirer parti des nombreux accords de libre échange (ALE) mondiaux et régionaux auxquels le pays a pris part, y compris l’accord de libre-échange UE-Vietnam (l’ALE UE-Vietnam) entré en vigueur le 1er août 2020. Cet accord fait du Vietnam le deuxième pays d’Asie du Sud-Est, après Singapour, a avoir conclu un accord commercial avec l’Union européenne. En terme commercial, l’ ALE UE-Vietnam pourrait permettre au Vietnam d’augmenter de +42,7 % ses exportations dans l’Union européenne en 2025 et de +44,37 % en 2030.
Le secteur agricole, un des grands gagnants de l’ALE UE-Vietnam.
L’ALE simplifie les formalités administratives, réduit les barrières juridiques et élimine 99% des droits de douanes pour les deux parties. A noter que la suppression des frais douaniers s’effectuera progressivement dans le temps.
Importation de produits
Lorsque l’ALE UE-Vietnam entrera en vigueur, 71% des droits de douane seront supprimés. Dans les 7 prochaines années, les taxes douanières restantes seront sujettes à suppression. Le Vietnam bénéficiera ainsi de nouvelles opportunités d’exportations exonérées de droits de douane pour les produits suivants : riz, œuf, sucre, éthanol, champignon.
L’ALE UE-V est un projet ambitieux. Conclu avec le second partenaire commercial le plus important du Sud Est asiatique, il permettra un développement significatif des échanges commerciaux (+29% en exportations et +18% en importations supplémentaires): +8 milliards d’Euros pour l’export et +15 milliards d’Euros pour l’import d’ici 2035.
L’accord de libre échange, n’est que le début d’une belle coopération entre l’UE et le Vietnam. En effet, un accord d’investissement concernant la protection des investisseurs et des investissements devrait naître. Ces deux traités permettent donc l’ouverture des marchés publics et marché de services aux entreprises Européennes. Quoi qu’il en soit, les différents accords établis entre les deux puissances promettent un tournant dans les relations commerciales de ces derniers.
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